Conférence du professeur Jacques Scheuer

L’invité de cette conférence, le professeur Jacques Scheuer, a tracé les grandes lignes de ce que la non-violence et l’absence de peur signifient dans la culture indienne, tout en proposant quelques réflexions pour le vivre ensemble dans nos cultures occidentales.

Aussi bien la non-violence que l’absence de peur sont des pratiques rendues possible par une double réflexion profonde sur notre connaissance de la réalité et sur notre rapport à nous-mêmes. En tant qu’êtres de manque, nous êtres humains sommes poussés à l’action par nos désirs, ce qui nous relance sans cesse vers de nouveaux projets sans que nous soyons véritablement conscients que notre connaissance de la réalité et de notre place au sein de celle-ci est habituellement gauchie par le désir.

C’est donc le désir, ce moteur interne et pour la plupart inconscient, qui nous pousse à l’extrême de notre pensée et de notre agir, et nous mène à des pensées et des comportements violents à l’égard de nous-mêmes ou d’autrui lorsque nous nous voyons dans l’incapacité de donner pleine satisfaction à nos envies et nos souhaits. Cette incapacité est aussi la source de la frustration et de la peur qui surgit lorsque nos désirs restent insatisfaits.

Selon la cosmovision indienne, dans la mesure où l’ordre du monde (dharma) est déjà établi et la place de chacun est définie par son karma, les êtres humains se heurtent à une réalité qui demande de l’adaptation et du renoncement : adaptation raisonnée à leur condition d’être de manque et renoncement au désir et aux mauvaises conséquences résultant de son insatisfaction. Ce que l’on peut appeler « le mal » provient donc du fait que l’être humain attribue une valeur hautement significative et durable à des réalités sans consistance, qui ne sont rien d’autre que des illusions crées et nourries par la pression du désir.

Face à cette situation, la voie du sage est celle de couper le mal à la racine : désamorcer les rouages du moteur du désir, ses défenses, ses appuis. Afin d’y arriver, la libération de l’être humain doit passer par l’observation et l’analyse introspectif, par la méditation et l’ascèse, par le renoncement à la peur et la non-violence. Ces moyens de pacifier le désir doivent mener au « nirvana » qui n’est rien d’autre que l’extinction de l’incendie du désir.

La non-violence authentique est donc comprise comme une absence du désir de nuire (a-himsâ), ce qui d’une part, implique un respect actif de toute forme de vie, et d’autre part dessine un cadre de vie dont la précision peut descendre jusque dans le détail de l’alimentation, du vêtement, des relations sociales, etc. Poussées à l’extrême de leur précision, la non-violence authentique et l’absence de peur sont représentées dans le mode de vie des moines jaïns (dont leurs préceptes ont notamment inspiré Ghandi) qui balayent le sol devant eux avec un balai en plume de paon afin d’éviter d’écraser des êtres microscopiques et se couvrent la bouche pour éviter de les respirer.

Ce qui ressort de cette conférence pour nous êtres occidentaux, c’est une invitation à réfléchir sur la nature et la portée de nos désirs ; à repenser la valeur que nous attribuons, parfois aveuglement, à nos envies et nos souhaits ; à réaliser que la non-violence et l’absence de peur constituent des pratiques nous offrant de nouvelles perspectives sur la façon dont nous voudrions gérer notre rapport à nous-mêmes et à autrui afin de mieux vivre ensemble.

Spicy challenge

Aujourd’hui les épices restent présentes dans presque toutes les cultures comme assaisonnement. Chaque population durant les siècles a pu personnaliser et développer différentes recettes pour pouvoir exploiter le pouvoir réchauffant du piquant, c’est pour ça qu’au Kot Carrefour le 25 février, nous avons décidé de nous protéger du froid de l’hiver à travers une soirée consacrée au piquant.

Pour rendre ce moment de partage plus intéressant nous avons créé 4 plats de plus en plus piquants pour voir qui de nos invités arriveraient à supporter la chaleur des épices. Les plats ont été sélectionnés par une équipe multiculturelle, inspirées par des recettes de chaque pays d’origine : Soupe de lentilles (Italie), tofu piquant (Taïwan), aubergines piquants (Chine) nouilles extra piquants (Corée). De gens de différentes nationalités étaient présent pour relever le défi. Nous avons eu la chance d’accueillir un groupe de 15 élèves japonais de l'université de Fukuoka qui sont venus en Belgique pour passer un mois d'immersion en français. Dans le cadre des activités proposées, environ 8 étudiants ont participé au concours du Spicy Contest

La plupart des participants ont réussi à tout manger en faisant preuve de grand courage, même les moins habitués au piquant (à part quelques larmes).
Nous avons mangé, rigolé, pleuré et transpiré ensemble, comme une grande famille, dans une rencontre qui nous a donné le courage de dépasser les limites de nos papilles gustatives.

Cette expérience était l’occasion de découvrir, à travers l’art culinaire, que chaque culture évolue dans la mémé direction, et que chacun partage le même goût de la vie.

Tour des cafés - conférence gesticulée : La démocratie contre-attaque

Pour la seconde fois les habitants de Carrefour accueilleront un événement du "Tour des cafés" un projet du Centre culturel d'Ottignies et de la Maison du développement durable qui en est déjà à sa cinquième édition. Rendez-vous le dimanche 9 février à 16h , salle polyvalente des étudiants

Alice l’Accen, (Cécile Canal) entre clown et conférencière, interroge dans un one women show les dévoiements de nos démocraties et nos capacités et moyens de résister. Elle engage les spectateur.trice.s participant.e.s dans des moments d’échanges et de débats. Pour la troisième fois à Ottignies avec un autre spectacle ! À ne pas rater !